Joinville Autrement :
les Ecologistes pour Joinville
JOINVILLE EMPOISONNE SES
ENFANTS
La Municipalité a longtemps nié la pollution causée par des traitements « phytosanitaires » appliqués aux arbres d’alignement. Face aux produits chimiques, les services de la voirie étaient atteints de cécité volontaire !
Prenons les tilleuls, traités contre les acariens en juillet dernier à Polangis et Palissy. Les pulvérisations nocturnes ont largement débordé sur les jardins privés. Peu après, plusieurs personnes ont été victimes de sérieuses irritations cutanées, voire d’eczémas, par exemple en taillant leur haie.
Le sous-traitant de la Mairie a alors affirmé avoir utilisé
du « Penstyl 600 Flow », dont le principe actif est le cyhexatin. Or ce
produit est reconnu comme assez nocif, même par le Ministère de
l’Agriculture ! Irritant pour les yeux et la peau, il peut entraîner une
sensibilisation cutanée retardée. Dangereux pour les organismes aquatiques, on recommande
de ne pas l’utiliser à moins de
Les élus écologistes ayant protesté lors d’un Conseil Municipal, le sous-traitant prétend maintenant avoir utilisé du « Pride Ultra », à base de fenazaquin, supposé inoffensif. Mais ce produit est en fait aussi dangereux que l’autre ! Certes, ses risques sont encore moins bien connus, mais on sait déjà qu’il est tout aussi irritant, et nocif pour la faune aquatique. D’ailleurs sa DJA est encore plus faible (0,005 mg/kg/jour).
Les tilleuls ne sont qu’un exemple. Les peupliers sont traités avec un fongicide, le systhane. Quand au désherbage des trottoirs, il est effectué à l’Aïkido (sic), dont le principe actif est le flazasulfuron, lui aussi très toxique pour le milieu aquatique (et vive le festival de l’Oh !). Le désherbage manuel est pourtant pratiqué dans bien des communes de région parisienne ...
Déjà, il y a des années, l’épandage d’un herbicide sur-dosé avait entraîné la mort de centaines d’arbres. Respecter la loi ne suffit pas ! Il faut rechercher les risques associés aux substances qu’on envisage d’utiliser, contrôler les sous-traitants, et surtout renoncer aux produits chimiques chaque fois qu’une alternative existe, comme c’est le cas avec la lutte biologique. C’est ce que fera la Municipalité ... si elle est un peu sincère dans le souci qu’elle affiche pour l’environnement !
Pour en savoir plus ...
PESTICIDES, révélations sur un
scandale français, de Fabrice Nicolino & François Veillerette, aux éditions
Fayard.
Michel LAVAL