Joinville
Autrement : les Ecologistes pour Joinville
SCIER LA BRANCHE SUR LAQUELLE ON EST ASSIS
La nouvelle année est
traditionnellement l’occasion d’adresser ses vœux. Que souhaiteriez-vous ?
A notre avis, comme le reste des Français, d’abord la sécurité, sous toutes ses
formes. Sécurité face aux maladies, face aux agressions ... mais aussi sécurité
économique. L’époque n’y est guère favorable. Faut-il multiplier les
protections : augmentation des dépenses de santé, des forces de
police ? Cette voie satisfait les pulsions primaires, mais est sans issue.
De même, une législation du travail plus protectrice, peut-être nécessaire dans
le secteur privé, peut-elle seule régler le problème de l’emploi ? Bien sur que
non !
Nous faisons
nous-mêmes notre propre malheur. On ne peut pas diffuser des dizaines de milliers
de polluants dans tous les milieux, et s’étonner de la croissance des cancers.
On ne peut pas traiter des gens comme des sous-hommes, et s’étonner de les voir
ensuite se comporter sans le moindre respect des règles qui permettent la vie
en société. Est-ce la guerre civile que nous voulons ?
Le travail en France,
particulièrement dans l’industrie, se réduit comme peau de chagrin. Oui, mais
on nous a appris à toujours acheter des produits « made in pas
cher », sans souci des conditions sociales et environnementales qui en ont
permis la production. Et on s’étonne que peu de familles soient épargnées par
le chômage ? Une attitude de consommateur responsable, privilégiant les
produits locaux et ceux issus du commerce équitable, pourrait recoudre ce tissu
social qui s’effiloche.
Le commerce joinvillais
périclite. Pour la Municipalité, c’est en augmentant la population qu’on le
redynamisera. Pour nous, un quart d’habitants en plus ne changera pas la donne,
si les Joinvillais continuent à utiliser leur pouvoir d’achat surtout dans les
grandes surfaces. Il faut redonner envie d’acheter localement, avant tout en
restaurant le sentiment d’appartenir à une communauté, grâce à un cadre de vie
agréable pour tous. Plutôt que d’intriguer pour des privilèges (comme le
stationnement en double file de leurs clients devant leur devanture, garanti
sans sanction), les commerçants devraient être les premiers à réclamer un
urbanisme invitant à vivre de façon plus paisible.
Nous ne sommes pas
naïfs. L’attitude qui domine est plutôt : « ce n’est pas bien moral,
mais si je n’en profite pas, un autre le fera à ma place » ! Et les
efforts des vertueux profitant à tous, on récolte ce que l’on sème, mais
collectivement et non individuellement. Promouvoir la coopération n’est donc pas
aisé, mais c’est la seule voie qui conduise à un avenir tout simplement humain.
Concluons
en citant Martin Luther King : «Aimons-nous comme des frères, sinon nous
crèverons comme des imbéciles ».
Michel LAVAL
01 48 83 77 70