(Nom de la liste) Joinville Autrement : les Ecologistes pour Joinville
(Titre de l’article) FAIRE CE QU’ON DIT, DIRE CE QU’ON FAIT
Lors d’une précédente tribune, nous avions explicité
les raisons de notre choix fondamental en faveur d’une croissance démographique
zéro pour notre commune. Nous rappelions que l’UNESCO et le Schéma Directeur de
notre région (SDRIF) préconisent que chaque citadin puisse disposer de 10m2
d’espaces verts publics. Le mois suivant, nous étions attaqués par un
maire-adjoint aux multiples attributions : selon M. Nérin, invoquer ce
ratio serait « démagogique » !
Oui, les Joinvillais, jeunes et moins jeunes,
manquent d’espaces verts ! Ils ne bénéficient que de 2,8 m2 par
habitant, ce qui est dérisoire. Ce calcul prend tout en compte, mais pas le
parc du Tremblay ni le Bois de Vincennes, hors du territoire joinvillais, que
toutes les communes riveraines, y compris Paris, voudraient comptabiliser, ce
qui n’est pas honnête.
Le besoin insatisfait de logements sociaux constitue
une objection importante. Les écologistes joinvillais sont favorables à la
mixité sociale, pour tous les programmes immobiliers de taille significative.
Ils sont d’ailleurs intervenus dans ce sens dans le passé. Mais les opérations
pilotées par la Municipalité ne prévoient que le minimum légal dans ce domaine.
Et pour l’essentiel les appartements concernés ne sont pas si
« sociaux » que ça, vu le montant des loyers ! Si l’on
s’intéressait réellement au sort des moins favorisés, on renoncerait à vendre
les appartements HLM, ce qui diminue le parc social disponible. Et si les HLM
pouvaient donner leur congé aux locataires qui dépassent de beaucoup le plafond
de ressources, on libérerait des appartements pour ceux qui en ont vraiment
besoin.
L’urbanisme communal est encadré par le Plan
d’Occupation des Sols (POS). Notre POS a été arrêté en décembre 1999, et
définitivement adopté en 2000, sous la responsabilité … de M. Georges Nérin.
Or, à deux reprises, le Rapport de Présentation du POS reprend à son compte le
chiffre prétendument « démagogique » sur lequel nous nous
appuyons : « le ratio actuel … devra augmenter pour être en accord
avec les objectifs du SDRIF qui sont de 10 m2 par
habitant ». Notons qu’au pied de la
lettre, cet engagement est irréalisable
(il y a déjà trop de constructions), nous devons l’interpréter en
veillant à ce que chaque opération immobilière majeure aille au moins dans le
sens d’une augmentation du ratio global, en créant 10 m2 de nouveaux
espaces verts pour chaque nouvel habitant.
Il y a plusieurs manières de communiquer en
politique. Pour certains, « les promesses n’engagent que les imbéciles qui
y ont cru ». Mais pourquoi ne pas retourner leurs déclarations, justes et
sensées, contre leurs buts réels et masqués ? C’est ce que vous proposent
les écologistes de Joinville.
Michel LAVAL