Joinville
Autrement : les Ecologistes pour Joinville
CONSTRUIRE ECOLO, OU MOURIR DE CHAUD ?
Le changement
climatique est l’enjeu numéro un de ce siècle. Des incertitudes subsistent,
mais un consensus scientifique chiffre le réchauffement planétaire moyen entre 1,4
°C et 5,8 °C dans les quelques décennies à venir. Le bas de la fourchette
correspond à une baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre, improbable
sans une réorientation radicale de nos économies. Les événements extrêmes, tempêtes,
canicules et cyclones, seront aussi plus fréquents. Les conséquences
(effondrement de la biodiversité, exode des populations condamnées par la
sécheresse ou la montée des mers) sont incalculables. Pour certains savants,
c’est le destin de notre espèce qui se joue, sa disparition pure et simple n’étant
pas exclue.
Les prétendus
« responsables » français sont champions des beaux discours, non
suivis d’effets. Le premier bilan du Plan Climat lancé en juillet 2004 est bien
maigre : c’est naturel puisque ce Plan était presque vide ! Bien sur,
il faudrait s’attaquer sérieusement à la limitation des transports routiers,
responsables de 27% de nos émissions de gaz carbonique. Mais on sait moins que
le bâtiment pèse autant, avec 25% des émissions. Il est vrai que maisons,
appartements et bureaux consomment 50% de l’énergie disponible, surtout à cause
du chauffage. Les tendances récentes (essor de la climatisation) aggravent
encore le constat. S’attaquer à ce problème est moins ardu, y compris à
l’échelon local.
C’est ce que proposent
les écologistes de Joinville. Certes, nous souhaitons que les programmes
immobiliers augmentent le moins possible la population de notre commune. Mais,
puisque vous n’avez pas voulu que nous soyons majoritaires, nous ne pouvons que
« limiter la casse ». Limiter la densification, mais aussi inciter à
ce que ces opérations urbanistiques, et en premier lieu la ZAC des Hauts de
Joinville, limitent au maximum leur impact sur l’environnement !
Nous ne voulons pas
d’un immeuble-alibi isolé, ni d’un label « Haute Qualité
Environnementale » (HQE), s’il ne correspond pas à un effort sérieux. La
chasse aux gaspillages s’organise autour de trois axes : l’isolation
poussée des bâtiments, les modes de chauffage économiques, l’utilisation de
matériaux au bilan écologique raisonnable. Les technologies actuellement
disponibles permettent de construire des bâtiments fonctionnant presque sans
achat d’énergie extérieure. Au prix d’un surcoût modeste en investissement, récupéré
en fonctionnement, et d’ailleurs voué à disparaître. Les chantiers aussi (tant
de démolition que de construction) peuvent réduire leurs impacts. Tout ceci
relève d’un Contrat Environnemental à passer entre la Ville de Joinville et ses
habitants, afin de relever le défi majeur du XXIème siècle.
Michel LAVAL
01 48 83 77 70
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