Joinville Autrement :
les Ecologistes pour Joinville
QUE VOULONS-NOUS VRAIMENT
POUR LE BOIS DE VINCENNES ?
Les écologistes joinvillais sont très dubitatifs quant à la
candidature de la Ville de Paris aux JO de 2012. Nous ne sommes pas des
« pisse-vinaigre », mais nous observons que sportifs et politiques de
tous bords servent de paravents à de très gros intérêts. Les milliards qui
seront dépensés sur fonds publics, sans espoir de retour, si notre capitale est
retenue, ne pourraient-ils être plus utiles ailleurs, alors que notre pays
n’arrive plus à satisfaire les besoins fondamentaux d’une fraction croissante
de ses habitants ? Il paraît que « c’est bon pour le moral » des
Français. Mais pour nous, on se rapproche dangereusement du modèle « du
pain et des jeux », en vigueur dans la Rome de la décadence.
Les Jeux Olympiques seront l’occasion d’une grande opération
immobilière. Le village olympique, prévu sur les vastes terrains libérés par la
SNCF aux Batignolles (17ème arrondissement), réduira évidemment
l’espace vert programmé à la portion congrue.
Nous autres Joinvillais sommes directement concernés. Les deux « poumons
verts » de la petite couronne parisienne, les Bois de Boulogne et de
Vincennes, sont menacés. Le premier par un important projet d’extension de
Roland Garros porté par la Fédération française de tennis, et le second par
divers aménagements paraît-il indispensables aux « sportifs »
(élargissements de voirie et parkings notamment), et par un vaste projet de
rénovation de l’Institut National du Sport et de l’Education Physique (INSEP),
qui occupe aujourd’hui une concession de 30 hectares du Bois.
Pour les écologistes, ces
installations n’ont pas vocation à « squatter » éternellement les
Bois. Plus généralement, le « sport » ne doit pas servir de prétexte
à la diminution des espaces verts ! Le Bois de Vincennes doit rester, ou
plutôt redevenir, un parc urbain voué à l’agrément des riverains, avec des
espaces significatifs consacrés à la nature, permettant le maintien d’une faune
sauvage. Si des aménagements doivent être effectués,
ils concernent plutôt l’accessibilité par les Joinvillais (le projet de bureaux
sur le parking du RER supprimerait le cheminement piétonnier non officiel
utilisé par beaucoup), et pourquoi pas la mise en place d’une navette en
journée, au moins les week-ends ?
Il faut arrêter de faire croire à
une opinion mal informée que l’on peut tout avoir à la fois. Les maires des
communes limitrophes du Bois de Vincennes ne peuvent pas, simultanément, se
poser en défenseurs de l’environnement dans le Bois, et réclamer la réouverture
des quelques voies qui ont été fermées aux voitures. Il faut choisir !
« Faire de la politique », c’est exactement cela, et non pas
pratiquer la démagogie.
Michel
LAVAL
01 48 83 77
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