(Nom de la liste) Joinville Autrement : les Ecologistes pour Joinville

 

(Titre de l’article) APRES NOUS, LE DESERT ?


 
Notre planète a connu dans son histoire cinq extinctions majeures des espèces vivantes. La dernière fois, il y a soixante-cinq millions d’années, une grosse météorite a percutée la Terre, exterminant les fameux dinosaures, ce qui a donné leur chance aux mammifères ... et donc, bien plus tard, aux humains.

 

Nous vivons aujourd’hui la sixième extinction. Et le coupable, c’est nous ! Depuis le début de l’âge industriel, de nombreuses espèces autrefois florissantes ont disparu. Mais le pire est à venir. Selon une très importante étude scientifique publiée en janvier, un million d'espèces animales et végétales devraient disparaître d’ici à 2050, en raison du changement climatique.

 

Quatorze centres de recherche de sept pays se sont associés pour modéliser l’évolution de plus d’un millier d’espèces vivantes. Ces animaux et ces plantes ont été choisis dans six régions du globe représentatives (Europe, Russie, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Brésil central). Puis les résultats ont été extrapolés à l’ensemble de la planète.


Les scénarios de réchauffement retenus sont ceux des experts du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat. Un premier scénario n’envisage qu’une augmentation de la température moyenne de 0,8 à 1,7 degré en 2050 par rapport à 1990. Il n’est vraisemblable que si le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre est enfin appliqué, et c’est mal parti. Le deuxième table sur un réchauffement moyen (+ 1,8 à 2 degrés), et le troisième sur un réchauffement important (plus de 2 degrés).

 

En cas de faible réchauffement, entre 9% et 31% des espèces étudiées seraient condamnées à disparaître, indique l'étude. La fourchette monterait à 15-37% en cas de réchauffement moyen, et à 21-52% en cas de réchauffement important.

 

Il ne manque pas d’esprits forts pour soutenir que l’humanité vivrait mieux sans ours, sans éléphants, sans hirondelles et sans papillons. Ce n’est pas notre avis, pour des raisons à la fois matérielles (les ressources encore inconnues de la Nature, par exemple en médicaments), et spirituelles (pour rester humains, nous avons besoin de nous confronter à la Nature). C’est peut-être même une question de survie, la biosphère pouvant être amenée à juguler notre espèce envahissante, à coup d’épidémies par exemple.

 

Alors il nous faut changer, et vite. Cesser la fuite en avant qui conduit, après une canicule, à se ruer sur la climatisation, ce qui augmente le gaspillage énergétique et donc le réchauffement climatique (avec la diffusion de la légionellose en prime !). Il faut réussir à déconnecter développement économique et consommation d’énergie. C’est l’affaire des individus, des entreprises, des communes comme la nôtre et de l’Etat, et c’est beaucoup plus important que de conquérir Mars et les autres planètes sans vie.

 

 

 

Michel LAVAL

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